Le 19 décembre 2024, Bafoussam a vibré sous le signe du souvenir et de la reconnaissance à l’occasion du centenaire de la naissance d’Ernest Ouandié, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance et la justice au Cameroun. Dans une atmosphère empreinte de solennité et d’émotion, des Camerounais venus de tous horizons se sont réunis pour rendre hommage à cet homme dont le sacrifice a marqué l’Histoire.
𝐔𝐧 𝐝𝐞𝐛𝐮𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐞̀𝐥𝐞𝐫𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞
Après un arrêt au lieu, où il a été fusillé, la journée a débuté par un pèlerinage sur la tombe d’Ernest Ouandié, où un hommage vibrant lui a été rendu. Jean-Claude Tchouankap, orateur passionné, a retracé avec éloquence le parcours de ce militant infatigable, rappelant ses luttes, ses sacrifices et l’héritage qu’il a laissé derrière lui. Devant une foule émue, des gerbes de fleurs ont été déposées, symbole de gratitude éternelle envers celui qui incarne l’abnégation et le courage face à l’injustice.
𝐔𝐧 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞́ 𝐝’𝐞́𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐂𝐡𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐌𝐞́𝐭𝐜𝐡𝐞́
À la mi-journée, le cortège s’est dirigé vers les Chutes de la Métché, lieu empreint d’histoire où de nombreux nationalistes ont payé le prix de leur engagement. Ce site, témoin des heures sombres de la répression, a servi de cadre à un moment d’intense recueillement. Louise Mekah Fossi, fille de Jacob Fossi, a pris la parole pour rappeler les sacrifices consentis par ces hommes et femmes courageux. L’atmosphère y était lourde de mélancolie mais porteuse d’un profond message d’espoir et de résilience.
𝐔𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐟𝐥𝐞𝐱𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐜𝐢𝐧𝐞́𝐦𝐚
La journée s’est achevée au La’akam, où le film « Une feuille dans le vent » de Jean-Marie Teno a été projeté. Ce documentaire poignant, retraçant l’histoire d’Ernestine Ouandié, fille du héros, a suscité une vive émotion parmi les spectateurs. Le débat qui a suivi, animé par des historiens et des témoins de l’époque, a permis de mieux comprendre les enjeux de l’époque et de réfléchir sur l’impact des luttes d’hier sur notre société actuelle.
𝐔𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞
Cette commémoration n’était pas seulement un hommage à un homme, mais une invitation à tous les Camerounais à raviver le devoir de mémoire. Dans un contexte où les figures de l’Histoire sont trop souvent éclipsées, cette journée a rappelé que le combat pour la liberté et la dignité est une quête sans fin, portée par des générations successives.
Le centenaire d’Ernest Ouandié restera gravé dans les mémoires comme un moment d’unité, de réflexion et de reconnaissance envers un héros dont le courage continue d’éclairer notre chemin. Que son sacrifice inspire à jamais notre quête d’un avenir plus juste et plus libre.
L’Histoire jugera, et nous, nous continuerons à nous souvenir.
Kweli Africa
